Si nous pensons au fait que les Civic Tech(nologies) sont un ensemble de méthodes et outils dont le but est de redonner aux citoyens le contrôle sur leurs systèmes politiques, cela peut-il marcher dans un système de gouvernances multi-niveaux ?
Prenons l’Europe pour exemple : aux échelles locale, régionale, nationale et supranationale, une série d’acteurs privés et publics ont la capacité à participer et à influencer la prise de décision. Pourtant, on observe que la même capacité chez les citoyens, à participer et influencer la prise de décision à chacune des échelles (locale, régionale, nationale et supranationale) n’est pas équitable. Au-delà des problèmes d’accessibilité, le pouvoir qui est donné n’est pas non plus équitable : les dispositifs participatifs à l’échelle locale, même directs, tendent à s’attacher principalement à l’organisation urbaine, tandis qu’à l’échelle supranationale, ils tendent à être gauchis du fait de l’influence des grands lobbies.
Les Civic Tech peuvent-elles surmonter cette insuffisance démocratique, et dans quelle mesure ? Dans quelle mesure les Civic Tech sont-elles capables de donner aux citoyens le pouvoir de reprendre aux institutions de prise de décision le contrôle à toutes les échelles du pouvoir ?
Appuyés sur cette problématique, nous avons réuni des experts des Civic Tech du monde entier, représentant les différentes échelles de pouvoir énoncées plus haut, afin de nous informer sur l’avancée et l’art des Civic Tech et de prendre en charge ces problèmes qui sont les nôtres.